Dernière livraison du chantier Mimi, le Libeccio 11 WA est un bateau qui marie le charme de la tradition à des performances modernes pour un programme axé sur la famille et le farniente.
Les gozzo, ces bateaux traditionnels de l’espace méditerranéen connaissent depuis quelques années un regain de popularité grâce au dynamisme de chantier comme Mimi qui tente de faire entrer ce classique dans l’air moderne sans en casser le style.
Une longue tradition
C’est exactement ce qu’à voulu faire le chantier en concevant le Mimi Libeccio 11. Pour mener à bien cette tâche, ils se sont assuré les services du fameux architecte naval Valerio Rivellini. L’idée c’était donc d’apporter des solutions nouvelles pour mieux tirer parti de l’espace tout en conservant un aspect traditionnel. Concernant l’esthétique, le pari est d’ores et déjà gagné. Dès le premier coup d’oeil, difficile de ne pas succomber devant le tableau arrière tout en rondeur, les listons joliment vernis ou cette coque qui rappelle un bateau en bois même s’il s’agit bel et bien de fibre de verre.
La modernité arrive quant à elle avec cette immense plage de bain arrière (1,34 x 2,42 m), la console profilée ou encore le T-Top qui, bien que très moderne, s’harmonise plutôt bien avec le reste du bateau, c’est là que l’on apprécie le coup de crayon de Valerio.
Le charme d’un bateau classique
Séduisant au premier regard, ce day cruiser à l’ancienne offre encore bien plus de surprises à commencer par le grand garage arrière qui se dévoile en soulevant une bonne partie de la poupe. Cela permet de ranger une petite annexe des jouets, une planche de paddle ou encore tous les pares-battages, une caractéristique assez unique dans la catégorie.
On profite ensuite de l’un des deux passages latéraux pour pénétrer à bord et pour découvrir ce cockpit cosy qui invite immédiatement au farniente. En position centrale se trouve en effet une vaste banquette en U avec une table au milieu, l’ensemble pouvant bien entendu se transformer en un grand solarium (1,06 x 2,12 m). Face à cette assise se trouve la cuisine extérieure, bien abritée sous le T-Top et qui regroupe un réchaud, un évier et un réfrigérateur. Des éléments qui rendent cet espace très convivial.
Un intérieur moderne et modulable
Grâce aux larges passavants (31 cm), on se déplace facilement à bord, ce qui permet par exemple de rejoindre la partie avant. Contrairement aux modèles traditionnels, cet avant a été totalement redessiné pour en faire un espace de vie. Cela passe déjà par la conception walk around du bateau, laissant assez de place pour une petite banquette sur le nez du roof tandis qu’une autre prend place, dos à la proue. Entre les deux, une petite table peut être installée pour déguster un cocktail niché dans une petite crique dans une ambiance très romantique. On peut aussi abaisser la table pour transformer le tout en second bain de soleil. Comme sur l’ensemble du canot, la fabrication semble sérieuse et les finitions sont soignées. On apprécie particulièrement le pont en teck ou la couleur pastel des selleries, un ensemble très « Dolce vita ».
En revenant vers le centre du navire on atteint le poste de conduite qui reprend les mêmes critères esthétiques que l’ensemble du bateau avec une planche de bord soignée, un capitonnage assorti à la sellerie et un confortable siège pouvant adopter une position leaning-post. Là encore, la modernité a trouvé son chemin puisque la console accueille deux écrans, assez de place pour les interrupteurs et même pour le joystick. Le volant est en revanche un peu trop vertical à notre goût. Dernier élément de ce poste de conduite, le pare-brise offre pour sa part une bonne protection ainsi qu’une main courante supplémentaire. Seul manque un vide-poches ou un porte-gobelet pour en faire le spot parfait.
Habitabilité record et performances convaincantes
Sur la gauche du barreur, une porte à l’ancienne, joliment vernie, permet d’accéder au pont inférieur. Même si le Mimi est un peu joufflu et que son pont est haut sur l’eau, la découverte de cet habitacle offre une véritable surprise. Très vaste, la cabine offre une hauteur sous barrot conséquente et un bon éclairage naturel. La notion d’espace est renforcée par la peinture blanche qui recouvre murs, plafond et même les meubles. Une caractéristique qui peut toutefois être différente en fonction des désirs du client.
On trouve dont dans cet espace nuit une petite cuisine avec plaque de cuisson, four et quelques rangements. On y trouve également un grand couchage double avec de l’espace sur chaque côté et des rangements dessous, c’est plutôt bien vu. Sur tribord, une porte donne accès à cabinet de toilette avec w.c., lavabo et douche, là encore, avec une belle hauteur sous barrot. Enfin, dernier élément, la mid-cabin.
Logée sous le plancher, celle-ci est assez large pour un adulte ou deux enfants. Elle peut presque entièrement se fermer grâce à des panneaux coulissants, mais ne comporte pas d’éclairage naturel ce qui, dans les faits, transforme cet endroit en trou noir.
Elle constituera peut-être une cachette idéale pour les enfants et probablement plus un bel espace de stockage pour les choses encombrantes. Si vous décidez d’utiliser ces deux espaces de couchage, vous pouvez également profiter d’un peu d’intimité grâce à un panneau dépliant qui isole le couchage avant, c’est une bonne idée. Une configuration qui permet véritablement d’envisager la petite croisière en couple ou avec des enfants. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi opter pour le taud de camping qui permet de fermer intégralement le pont supérieur, doublant de fait l’espace de vie au mouillage.
Une bonne vitesse de croisière
Accusant 7 tonnes à vide sur la balance, le Libeccio 11 WA embarque deux moteurs Yanmar de 250 ch. Une motorisation intelligente qui permet d’atteindre des performances correctes tout en conservant une consommation raisonnable. En fait, si le profil du bateau peut laisser penser que nous sommes sur un bateau à déplacement, il n’en est rien. Plutôt efficace, cette carène autorise un déjaugeage en 7,2 secondes, c’est très correct dans cette configuration. Qui plus est, le jour de notre essai, à cause d’une mauvaise hélice et d’instruments non calibrés, il ne nous était pas possible de faire un relevé complet.
Reste qu’une fois dans ces lignes, le Mimi se monde assez agile et surtout très confortable. La carène n’est pas mise en difficulté dans le clapot et le passage s’effectue même en douceur. Elle fait également preuve d’accroche en courbe, ce qui est une bonne surprise. En vitesse, nous avons relevé un maximum de 27 noeuds, mais encore une fois, pénurie oblige, nous ne disposions pas de la bonne hélice. Nous avons établi notre allure de croisière autour de 22 noeuds, mais dans les faits, on devrait plus se situer autour de 25 noeuds et taquiner les 30 noeuds en pointe. Un résultat plus que satisfaisant pour ce bateau au programme familial ou romantique qui a avant tout été crée pour explorer les petites criques tranquilles en toute élégance.
L’avis de la rédaction
Avec cette interprétation moderne d’un des grands classiques méditerranéens, le chantier Mimi révèle une fois encore tout son savoir-faire en livrant un bateau plein de charme, mais qui offre toutefois des prestations modernes pour profiter de la mer en famille.
Performances
Essai réalisé à Cannes (06) avec 2 x 250 ch Yanmar, 2 personnes à bord, mer calme.
Régime (en tr/mn) | Vitesse (en noeuds) |
Ralenti | 2,2 |
Croisière | 22 |
Vitesse maxi | 27 |
Déjaugeage | 6,3 sec |
0 à 20 Noeuds | 6,9 sec |
Fiche Technique
Longueur | 11,00 m |
Largeur | 3,50 m |
Poids sans moteur | 7 000 kg |
Matériau de la carène | Fibre de verre |
Nombre de passsagers | 12 |
Cabines | 2 |
Couchages | 4 |
Réservoir carburant | 600 Litres |
Réservoir d’eau | 200 Litres |
Puissance Maxi | 2 x 250 ch |
Puissance conseillée | 2 x 250 ch |
Catégorie d’homologation CE | B |
Constructeur | Mimi (Italie) |
Importateur | Euromar (13) |