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Liuzzi Monocoque FL Rex II - Osenat
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Une vente aux enchères de bateaux exceptionnels chez Osenat

Jean-Pierre Osenat organise à Paris la vente aux enchères de la collection de Canots automobiles  Jean-Georges Van Praet.

Largement réputé dans le domaine de la voiture de collection, mais aussi du bateau de collection, Osenat organise la vente de la collection de Canots automobiles Jean-Georges Van Praet en partenariat avec l’Hôtel des Ventes de Monte Carlo.

Fils d’un entrepreneur, aventurier, passionné de bateau (son père sera recordman de vitesse), Jean-Georges est tombé tout petit dans le domaine du canot automobile. La passion ne viendra qu’un peu plus tard quand l’homme entreprendra de rénover le canot automobile de son père. De fil en aiguille, Jean-Georges va commencer à accumuler d’autres canots automobiles et objets de marine dont certains très rares.

C’est cette collection qui est désormais mise à la vente, une opération menée par le spécialiste du domaine, Jean-Pierre Osenat. La vente se déroulera à la Salle Breteuil, à Paris, le 28 février 2023. 

Découvrez la Collection de canots automobiles de Jean Georges Van Praet. Vous souhaitez en savoir plus : https://swll.to/osenat-informations par ici

Vous pouvez retrouver cette exposition sur rendez-vous du 24 au 26 février à Brey-sur Roya ! 

Vente Osenat - Jean-Georges Van Praet

Pour prendre rendez-vous ou obtenir des informations complémentaires :  automobiles@osenat.com ou +33(0)1 80 81 90 58

La vente compte une cinquantaine de pièces, pour la plupart des canots automobiles, mais aussi certains objets. Parmi les bateaux proposés, on compte des Chris Craft, des Riva, Liuzzi, Rocca, Abbate ou Molinari.

À titre d’exemple, voici quelques joyaux :

1949ABBATE CLASSE M 2800

FICHE n°19  

TXT 3300s

EST : 60/80.000 €

La carène dite « à trois points » qui domine la compétition motonautique mondiale pendant plus de trois décennies, est, sans ambiguïté, une invention américaine. À partir de la fin des années 1940, les constructeurs italiens vont lui apporter toute la créativité que leur sens esthétique et technique est capable de générer au point d’en faire, pour certains, de véritables œuvres d’art.  

Une histoire épique

Pourtant, cette aventure technique et sportive débute de manière plutôt cocasse et peu « sportive » en 1948, lorsque le champion américain Robert Bogie se rend à l’invitation de la Fédération italienne et participe à une série d’épreuves dans le nord de l’Italie avec son racer trois points – dernier cri – le Blitz III. Ce dernier ne manque évidemment pas de dominer le plateau transalpin de la tête et des épaules. C’est ici que deux versions d’un même fait coexistent encore dans le récit légendaire de ce sport avec un même résultat. Que ce soient des ingénieurs du motoriste milanais BPM ou Guido Abbate en personne qui sont allés nuitamment, sous la tente, relever soigneusement les plans du Blitz III, il n’en demeure pas moins que c’est bien le chantier Abbate qui sort le premier racer italien capable de défier n’importe quel concurrent sur la planète. Détenteur de la formule magique, Guido Abbate ne se contente pas de produire une seule coque dans ses locaux d’Azzano sur le lac de Côme en 1949 mais quatre au total dont deux pour les grands champions italiens Selva et Scarpa et une pour le pilote français Louis Delacour. 

1949 Abbate Class M2800 - Osenat

Les succès qui s’en suivent ouvrent, à Abbate, la voie de la réussite qui va faire de son nom une marque réputée jusqu’à nos jours pour son haut niveau de performances. En février 1953, le racer trois-points Laura de Mario Verga équipé du même moteur de course d’usine Alfa Romeo que la monoplace de Formule 1 de Juan Manuel Fangio, champion du monde en 1951, bat le record du monde de vitesse à plus de 226 km/h.  

Louis Delacour au volant

Dans ces mêmes années, la scène motonautique française n’est pas soutenue par les usines automobiles comme en Italie et les pilotes tricolores se situent davantage dans la catégorie des gentlemen drivers. Ils n’en remportent pas moins de brillants succès au plan national et international grâce à des montures aussi affutées que l’Abbate 2800. L’une des particularités de l’époque est la pratique courante du prêt des bateaux entre champions et ce, pendant plusieurs saisons de course. C’est ainsi que durant toute la décennie 1950, ce racer Abbate s’illustre aussi bien avec Louis Delacour au volant qu’avec son éminent collègue Armand Machat aux commandes. Ce dernier, bat, entres autres résultats notables, le record du monde de vitesse en section endurance, le 11 novembre 1952 sur cet Abbate BPM.  

Des bois d’origine

Dans sa livrée bleue, ce racer n°3, avec son moteur de course BPM 2800 SS, est aujourd’hui le seul survivant de la mythique petite série fondatrice signée Abbate en 1949. Il a miraculeusement traversé trois décennies à l’abandon mais préservé complet. Restauré à l’initiative de Jean Van Praet à la fin des années 1990, la plus grande partie de ses bois sont encore d’origine tandis que son rare moteur de course doté de carburateurs Dell’Orto a été soigneusement révisé par son constructeur BPM, situé aujourd’hui près de Vérone, toujours gardien d’un savoir-faire unique et de ses précieuses archives. 

TypeRacer 3 points
Longueur4,90 m
Largeur2,15 m
Poids500 kg
Nombre de places1
MoteurBPM 2800 SS
Type de moteur4 cylindres en ligne
Cylindrée2,8 L
Puissanceenv. 165 ch

1973DINO CELLI  R5

FICHE n°23   – TXT 3100s

EST : 40/50.000 €  (peut-être un peu haute)

La présence de la famille Celli à Venise dans le secteur de la construction nautique est très ancienne et on retrouve son nom dans les résultats de compétition dès les années 1920. Le premier vainqueur de la légendaire course Pavia-Venezia fondée en 1929, Ettore Negri, pilotait une coque Celli à moteur hors-bord Elto. La production des racers Celli à coque trois points engagés dans les divers championnats nationaux et internationaux culmine dans les années 1950 et 1960, équipés essentiellement de moteurs de 1.300 à 2.500 cm3 Alfa Romeo, BPM ou Lancia. Les grands champions comme Antonio Petrobelli ont signé d’innombrables victoires au volant des racers du chantier vénitien installé sur l’île Sant’Elena. 

1973 dino Celli R5 - osenat

À partir du tout début des années 1960, il faut cependant distinguer la signature « Celli » de celle de « Dino Celli » de la même famille. En effet, le chantier d’origine se dirige de plus en plus vers la construction de bateaux de plaisance en fibre de verre et de pneumatiques dans le cadre d’un accord avec le groupe Pirelli. Dino Celli, quant à lui, va continuer la production artisanale de racers, remportant, entre autres, la course Pavia-Venezia avec un de ses bateaux dès 1962. 

Un V8 Alfa Roméo

Les racers trois points sont classés selon des critères de poids et de cylindrée. Cette coque Dino Celli de 1973 entre dans la catégorie R5 pour bateaux de plus de 2,5 litres. Un client d’Ivo Speroni, le « sorcier » de Boretto, souhaitait un bateau relativement léger et agile disposant de beaucoup de puissance. Il l’a alors chargé de réaliser spécialement un V8 Alfa Romeo Montreal en portant sa cylindrée de 2,6 litres à 3 litres et en installant une alimentation par carburateurs dotée d’une batterie de quatre Dell’Orto double corps en remplacement de l’injection d’origine. 

La coque a été commandée nue à Dino Celli, puis équipée et préparée pour la course par Speroni, tandis que son carénage était réalisé sur mesure par Lucini & Frigerio à Côme. 

Le bateau a débuté en compétition en 1974, piloté par Gerardo Milo portant le numéro 292. Cette année-là et la suivante, Milo a également participé à la Pavia-Venezia.

Pour disputer le Trofeo Tricolore Formula 1

De 1976 à 1988, la relève est prise par le pilote Franco Bonazzi (n°130), engagé à la fois en catégorie R5 et en Formula 1, spécifiquement pour disputer le Trofeo Tricolore Formula 1 couru à Boretto sur le Pô en 1979. Bonazzi a ensuite prêté son bateau à Cesare Casarola en 1982 pour participer au Trofeo Contrà del Marciapiè à Lazise, portant toujours le numéro 130. Par la suite, Cesare Casarola va conserver le volant du racer jusqu’en 1985. Le bateau a ensuite été remisé jusqu’en 1997, date à laquelle il a été acheté par le collectionneur français François Gabaroche pour participer à des rassemblements historiques. Deux ans plus tard, Jean Van Praet lui a succédé, conservant toujours ce numéro 130, souvenir de sa dernière compétition fédérale officielle en 1985. Depuis, ce Dino Celli à V8 Alfa Romeo a fait montre de très belles performances lors de démonstrations et de meetings, toujours savamment révisé et préparé par les mêmes ateliers Speroni de Boretto où il a été assemblé en 1973. 

TypeRacer 3 points
Longueur5,00 m
Largeur2,20 m
Poids500 kg
Nombre de places1
MoteurAlfa Romeo Montreal
Type de moteurV 8
Cylindrée3,0 L
Puissanceenv. 250 ch



1959ANGELO MOLINARI Classe LV 1300

FICHE n°33   – TXT 2800s

EST : 30/40.000 €

Angelo Molinari, réputé pour ses coques de compétition à moteur hors-bord, est aussi très présent dans les catégories inboard de racer, plus particulièrement dans la catégorie des 1300 cm3 au tournant des années 1960. 

1959 Angelo Molinari LV 1300 - Osenat

Ce racer est livré neuf, en 1959, au pilote français René Milon, porteur du numéro de course 54. Milon souhaite ainsi se trouver au volant d’un bateau italien vraiment compétitif pour disputer avec succès les championnats d’Europe et de France, d’abord dans la catégorie 1300, transformée en 1963 par les règlements internationaux de l’UIM, en catégorie LV de poids et de cylindrée identiques. En 1959, lorsqu’il prend possession de sa nouvelle monture, Milon est déjà une figure familière des podiums mais cette année-là, il va faire une éclatante démonstration de son talent. Il remporte, d’abord en course sur circuit, neuf victoires sur neuf départs, dont une première place au championnat d’Europe en septembre sur le lac de Rabodange en Normandie. Pour couronner cette formidable saison, il remporte aussi les Six Heures de Paris, courues sur des coques classiques. 

Un moteur préparé par Victor Antogoni

Avec son fidèle mécanicien Victor Antognoni, Milon, baptisé le « sorcier d’Arcueil », sait soigner tout particulièrement la préparation de son bateau et de son moteur Alfa Romeo 1300. En 1961, il bat facilement le record de vitesse national de sa catégorie à 128, 57 km/h sur le plan d’eau de Saint-Cloud. Parmi ses résultats internationaux marquants, on remarquera sa cinquième place en racer 1300 au championnat d’Europe à Omegna en Italie en 1963 où il a du affronter l’élite des pilotes italiens les plus expérimentés, habitués à des saisons longues et toujours très disputées. À partir du milieu des  années 1960, René Milon abandonne progressivement la course en racer trois points qui connaît un déclin en France. Son bateau ne reprend du service qu’à l’occasion de quelques épreuves nationales où les plateaux sont de plus en plus clairsemés jusqu’à l’extinction définitive de la catégorie à la fin des années 1970. 

Le premier Racer restauré par Jean Van Praet

Il s’agit du premier racer acquis et restauré par Jean Van Praet au tout début des années 1990 et représente donc le début de la constitution de sa collection de compétition, si l’on exclut le runabout champion du monde de son père. On notera qu’il a été prêté par son propriétaire dès 1993 pour être exposé au Salon Nautique de Paris sous l’impulsion d’une association pionnière dans la conservation des bateaux de course d’importance historique. On a pu recenser une vingtaine de racers trois points signés Angelo Molinari dans la catégorie 1300 cm3, produits entre 1959 et 1964. Il n’en reste plus aujourd’hui que cinq en tout et pour tout, celui-ci étant le plus ancien, issu de la première année de production du chantier dans cette spécialité.  

TypeRacer 3 points
Longueur4,10 m
Largeur2,10 m
Poids350 kg
Nombre de places1
MoteurAlfa Romeo 1300
Type de moteur4 cylindres en ligne
Cylindrée1,3 L
Puissanceenv. 125 ch



1960LIUZZI Monocoque FL Superstar

FICHE n°34   – TXT 3000s

EST : 40/50.000 €

Au cours de la décennie 1950-1960, la longueur du Monocoque FL type France-Craft, le modèle le plus typique du chantier de Frantz Liuzzi avec son arrière arrondi caractéristique, a peu évolué. Ses lignes toujours aussi harmonieuses ont été dessinées d’un trait de génie par son créateur, capable de produire à partir du même dessin, un runabout de tourisme sûr, confortable et fiable avec le cockpit de pilotage classiquement placé à l’avant – avec ou sans pare-brise – ou encore de battre des records du monde et de gagner des championnats avec le pilotage situé dans le cockpit arrière.

1960 Liuzzi Monocoque FL Superstar - Osenat

En adoptant le nouveau moteur BPM V6 Atlantic de 4 litres et 225 ch. dans la deuxième moitié des années 1950, une unité plus puissante qui constitue un tournant dans la production habituelle des 4 cylindres de l’usine milanaise, Liuzzi toujours fidèle client de Botta et Puricelli propose alors deux nouveautés entièrement revues, le modèle Star avec deux ailerons sur la partie arrière du pont « à l’américaine » ainsi qu’une variante Star 6, à la longue section arrière plus plate et dépourvue d’appendices. 

Un moteur BPM V6 Atlantic

Bien que donnant parfois l’image d’une entreprise plus importante que n’est son très talentueux petit chantier de Neuilly, Liuzzi n’en demeure pas moins, dans l’âme, un producteur de bateaux sur commande, le fournisseur d’une certaine élite. C’est ainsi qu’est livré à une cliente, Madame Baltazar, à l’occasion des fêtes de Pâques 1960 et par le patron en personne, une version rare du Star à moteur BPM V6 Atlantic. En effet, celle-ci est dotée des lignes générales du France-Craft avec l’arrière arrondi mais dans une longueur portée à 6,20 m. Sa construction en bois moulé à double bordé collé, sur mannequin, quille en l’air, a été alors menée de bout en bout par le chef d’équipe de l’atelier, Guy Duruisseau avec l’aide d’un compagnon charpentier. Quelques quarante années plus tard, le même Duruisseau est contacté pour assurer la restauration du bateau qu’il avait assemblé au printemps de 1960.

Une restauration dans les règles de l’art

Cette fois-ci, ce sera avec l’aide d’un assistant passionné en la personne de Jean Van Praet qui a acquis le bateau auprès d’un chantier du lac d’Annecy. La restauration de ce Star spécial de 225 ch. est donc effectuée dans les règles de l’art par le meilleur connaisseur en la matière qui n’est autre que son constructeur d’origine. C’est ainsi que les éléments du bordage en diagonale sont vérifiés et, le cas échéant, remplacés, un à un, en symétrie par alternance entre tribord et bâbord pour toujours conserver une parfaite géométrie de la structure pendant toute l’opération. La réalisation très robuste des Liuzzi a permis de conserver plus de la moitié du bordage, seuls les plis extérieurs ont été refaits tandis que plis intérieurs ont été entièrement conservés. Le moteur V6 Atlantic a été révisé, lui aussi par son constructeur d’origine, chez BPM en Italie tandis que la coque est restituée dans ses coloris initiaux, rouge et blanc, dans la lignée de tous les Liuzzi à arrière arrondi. 

TypeRunabout
Longueur6,20 m
Largeur2,05 m
Poids1 150 kg
Nombre de places6
MoteurBPM Atlantic
Type de moteurV6
Cylindrée4,0 L
Puissanceenv. 225 ch



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