Essai Beneteau Flyer 9 Space Deck, moderne et polyvalent

Le Beneteau Flyer 9 Spacedeck reste fidèle au concept de coque open, mais en y ajoutant de nombreuses touches de modernités pour améliorer encore un peu plus la polyvalence de ce type de bateau.

Depuis son lancement, la gamme Flyer a connu bien des évolutions, mais avec à chaque fois la même constante, rester au plus près du marché et de l’évolution de la plaisance afin de proposer un bateau dans l’air du temps et doté des dernières améliorations possibles. Le Flyer 9 Spacedeck répond en tous points à cette philosophie.

Reprenant en partie les caractéristiques extérieures de la génération précédente, notamment une large proue gage d’habitabilité, le Beneteau Flyer 9 Spacedeck s’appuie également sur une carène dessinée par le bureau de design maison et aux éléments largement éprouvés. De son côté, le design est l’oeuvre du cabinet Style & Design. Une coopération qui a visiblement bien fonctionné puisque le bateau affiche une allure et un style très équilibrés.

Un espace à bord très bien exploité

Coque open oblige, l’espace à bord a été privilégié. Qui plus est, les concepteurs ont parfaitement tiré parti des 9,10 mètres de long pour offrir un maximum de place et surtout de possibilités à bord. Cela commence par l’arrière, dont les deux plateformes de bain tribord mènent directement à un petit portillon donnant accès au cockpit. En outre, la circulation entre les deux plateformes demeure assez facile. Seul petit bémol, la demi-marche pour entrer dans le cockpit peut être un peu piégeuse.

Une fois à bord, on est accueillit par un grand espace regroupant une banquette arrière, une table centrale et une autre banquette repliable au dos du bloc cuisine-leaning post. On trouve également une autre banquette repliable dans le pavois tribord tandis que le pavois bâbord offre quant à lui une autre caractéristique.

Grâce à une manipulation simple, une bonne partie de la paroi bâbord se déplie pour agrandir notablement le cockpit. Une bonne idée qui permet de profiter de plus d’espace, mais aussi d’une plage de bain privée, un vrai plus au mouillage. En option, on peut acquérir le kit bain de soleil qui transforme tout cet arrière en solarium. 

Autre point intéressant de ce cockpit, une petite cuisine extérieure est logée sur l’arrière du leaning-post. Elle dispose d’un évier et l’on peut y installer un réfrigérateur et un réchaud. Il faudra toutefois choisir entre la banquette ou la cuisine, mais c’est difficile de tout avoir. On note au passage les deux vérins pour ouvrir le capot, un bon point. Enfin, les rangements ne sont pas oubliés, notamment au niveau de la banquette arrière.

Grâce à un creux de pont important et à des mains courantes omniprésentes, l’accès à la partie avant est plutôt aisé. Bénéficiant de la largeur importante de la proue, cet espace offre une très bonne circulation pour les manoeuvres ou pour pêcher et l’accès à la baille au mouillage ou au guindeau est parfait. On y trouve également une grande assise lounge pour deux personnes avec, en sus, un grand et confortable dossier. Pour les pêcheurs, des racks ont aussi été installés dans les bordés.

Une cabine et quatre couchages

Située au milieu du bateau, la grande console accueille le poste de pilotage. Relativement complet et plutôt ergonomique, ce poste de conduite réserve assez d’espace pour loger un écran de 12 pouces ou deux écrans de 9 pouces et quelques autres accessoires. Le joystick est également bien positionné, tout comme les différents interrupteurs même si une petite fargue aurait été appréciée. L’emplacement du coupe-circuit permet de le mettre à la jambe ou à la taille et on profite enfin d’un petit vide-poche, c’est toujours pratique. Sur tribord, une large porte coulissante donne accès à la cabine tandis que l’assise du leaning-post est assez grand pour deux personnes. 

Le tout est protégé du vent et des embruns par un grand pare-brise doublé d’une main courante en inox. En option, on peut installer un T-top, un accessoire qui offre au bateau un peu plus de stature, un look de fishing et qui protège efficacement de la pluie et du soleil.

Dernier espace de ce bateau et pas des moindres, la cabine est donc logée dans la console et sous l’assise lounge avant. Considérant que nous sommes sur une coque open, il n’y a souvent pas grand-chose à espérer d’un tel habitacle autre qu’un endroit pour ranger le matériel et loger des toilettes. Force est de constater que Bénéteau est cette fois allé plus loin en proposant un volume surprenant avec jusqu’à 1,80 m de hauteur sous barrot. Cela permet de bénéficier d’un couchage double pour une nuit occasionnelle à bord, de quelques rangements et même d’une mid-cabin. Cette dernière est peu généreuse en hauteur et l’on s’en servira surtout pour ranger les affaires, mais elle existe !

Autre bonne surprise, la présence d’un vrai cabinet de toilette fermé avec w.c., lavabo, douche et même un petit hublot, c’est plutôt pas mal pour un bateau de cette catégorie. Dans les faits, on ne dormira peut-être pas à bord de ce bateau, mais la possibilité est là. Seul défaut de cet habitacle, l’escalier, positionné trop à droite pour gardé un accès à la mid-cabin rend la descente un peu difficile. Dommage, il aurait suffi d’installer l’escalier sur une barre lui permettant de coulisser pour régler le problème.

Jusqu’à 500 ch et 45 noeuds en pointe 

Avec 2500 kg à vide, le poids du Beneteau Flyer 9 Spacedeck est dans la bonne moyenne. Au moment de concevoir le bateau, les architectes du bureau Bénéteau ont opté pour la fameuse carène Air Step, un profil, qui, en faisant entrer de l’air sous la coque, permet de diminuer la surface mouillée, donc de consommer moins tout en améliorant les performances. En sus, cela offre un confort accru en navigation puisque l’air accumulé agît presque comme un coussin. Une technologie utilisée depuis de nombreuses années par la marque et qui a largement fait ses preuves.

Sûr de lui, le constructeur homologue le bateau jusqu’à 500 ch maximum, une motorisation qui semble assez optimiste, mais qui, dans les faits, sied plutôt bien à cette coque open. C’est d’ailleurs dans cette configuration que nous l’avons testé avec deux moteurs Mercury Verado de 250 ch.  Ainsi propulsé, le Beneteau Flyer 9 Spacedeck se montre rapide au déjaugeage, mais il ne se cabre pas. En fait, tout se passe en douceur, le temps que la coque sorte de l’eau.

Rien d’impressionnant à priori même si le chronomètre délivre un diagnostique plus flatteur. 4,2 secondes pour déjauger et 4,6 secondes pour atteindre 20 noeuds, même si le Bénéteau n’a pas d’ambitions sportives, il affiche un dynamisme certain. Rapidement, le bateau rejoint son allure de croisière, autour de 29 noeuds ce qui est là encore assez rapide. Grâce à la carène Air Step, le Flyer 9 survole presque l’élément liquide en amortissant chaque contact avec les vagues.

Des performances familiales

Un vrai plus pour le confort à bord. En poussant un peu la manette des gaz, le GPS ne tarde pas à afficher 35, puis 40 et finalement 45 noeuds en pointe, de quoi rejoindre le petit restaurant de plage convoité en un rien de temps. Pas de table réservée aujourd’hui, nous prenons donc le temps de faire quelques figures programmées. Courbes serrées, vagues de 3/4, de face, mer arrière, dans toutes les circonstances, le bateau se comporte parfaitement sans mouvements incontrôlés et sans mouiller son équipage. Pour autant, nul besoin de lui adjoindre autant de puissance. Avec 2 x 150 ch, il devrait déjà bien se comporter et 2 x 200 semble être le bon compromis entre puissance et économie d’utilisation.

L’avis de la rédaction

Spacieux, polyvalent à souhait et plutôt marin, le Beneteau Flyer 9 Spacedeck représente un bon choix pour un bateau de jour. Certes la cabine est là, mais on l’utilisera surtout pour le cabinet de toilette et le rangement. Pour le reste, le Bénéteau est capable de se plier à une séance de pêche, de ski nautique, à un pique-nique en famille ou à une après-midi bronzage et le tout, sans sacrifier le plaisir de conduire. Cela permet déjà de passer du bon temps sur l’eau.

Performances

Essai réalisé à Stevenville (Maryland – USA) avec 2 x 250 ch Mercury Verado , 2 personnes à bord, petit clapot, hélice Revolution 4 pales 19’’

Fiche Technique