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Comprendre les différents systèmes de satellite

Les systèmes satellites sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à travers le monde. Des systèmes d’origines différentes et qui ne présentent pas forcément les mêmes caractéristiques. Éclairage.

Le GPS a littéralement changé nos vies et nos habitudes sur l’eau. Toutefois, alors qu’il y a 10 ans, le système américain régnait en maître, il existe aujourd’hui plusieurs concurrents qui sont pour la plupart compatible avec les traceurs de nos bateaux. Voici donc un petit point pour s’y retrouver.

La naissance des système GPS

Pour revenir un peu en arrière, le système GPS américain, le premier, est entré en fonction en 1994. Destiné tout d’abord aux militaires, il fut rapidement ouvert aux civils, mais avec une précision moindre (100 m à la place de 10 m pour les militaires). La restriction prendra finalement fin en 2000 offrant notamment à la navigation une précision tout à fait acceptable pour suivre ion itinéraire. 

Reste qu’avant l’usage civil, c’est  bien pour des raisons militaires que le GPS a été développé et c’est pour la même raisons que des nations concurrentes comme la Russie ou la Chine ont également développé le leur. Ces différents systèmes sont désormais également accessible aux civils et certains traceurs, même de moyenne gamme, tirent parti de ces technologies. Mieux, les usages civils peuvent faire appel à des signaux GPS de différentes origines pour améliorer la précision des appareils.

Ce qu’il convient en fait d’appeler un GNSS (Global Navigation Satellite System) est donc un appareil capable d’utiliser les signaux de plusieurs systèmes dont le GPS.

La précision de la position obtenue par le GPS dépend de deux facteurs, le nombre de satellites utilisés et la sophistication du récepteur. Les systèmes les moins précis reste autour de 100 m alors que les plus précis peuvent atteindre une précision d’un mètre, voire moins.

La position est calculée par rapport au système géodésique mondial dénommé World Geodetic System 1984 (WGS 84).

Le GPS américain

Appareil GPS

Développé à partir de 1978, le GPS ne sera officiellement opérationnel qu’en 1994. D’abord un peu brouillé, il est devenu plus précis à partir de 2000. Il utilise une constellation de 31 satellites positionnés en orbite intermédiaire 

GLONASS, le système Russe

GPS Glonass

L’ex Union Soviétique ne pouvait pas laisser les USA régner seuls sur les systèmes satellites et le pays a lancé, en 1995, un système concurrent, le  GLONASS  (Global’naya Navigatsionnaya Sputnikovaya Sistema). Le système a connu des fortunes diverses dues à l’effondrement du bloc communiste et ce n’est qu’en 2010 qu’il est redevenu entièrement opérationnel. Outre les traceurs, nombre de smartphones mêlent désormais les signaux GPS et GLONASS.

Galileo, l’Europe développe son propre système

Ne voulant pas rester à la traîne, l’Union européenne a développé son propre système GNSS appelé Galileo. Le projet, très ambitieux a couté autour de 3 milliards d’euros.

GPS illustration

Il a été mis en service en 2017 avec beaucoup de retard, anéantissant de fait les avantages technologiques annoncé par le système européen. Il utilise une constellation de 24 satellites et, comme le signal produit peut être utilisé conjointement avec un autre système GNSS pour améliorer la position des appareils.

Compass, la China s’éveille

GPS Compass

Le système chinois COMPASS n’est pas encore totalement terminé. Construit à partir d’un réseau de localisation régional dénommé Beidou, COMPASS va couvrir le monde entier avec une constellation de 35 satellites, 30 en orbite intermédiaire et 5 en position géostationnaire.

L’IRNSS et le QZSS, deux systèmes régionaux en Asie.

logo IRNSS

Outre les grands acteurs mondiaux, l’Inde, avec le système IRNSS (Indian Regional Navigational Satellite System)  et le Japon, avec le QZSS (Quasi-Zenith Satellite System), développent des systèmes régionaux visant à améliorer le signal GPS au dessus de leur territoire et des régions voisines.

Une interopérabilité qui profite à tout le monde

En dehors des ambitions personnelles de chaque pays, le fait que les réseaux soient ouvert au public offre fin véritable bénéfice pour les usages civils puisque cela permet d’utiliser un nombre de satellites deux ou trois fois plus important qu’avec un seul système. Il en découle une géolocalisation beaucoup plus rapide et surtout une bien meilleur précision.

Toutefois, il faut garder à l’esprit qu’en cas de conflit majeur, un ou plusieurs de ces systèmes pourrait réduire de beaucoup leur précision afin de ne pas favoriser l’ennemi.

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