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Brest Ocean Boat, le succès dans les veines

Brest Ocean Boat, c’est l’histoire de la famille Le Couteur, une véritable saga nautique qui se perpétue de père en fils.

L’histoire de la famille Le Couteur, c’est d’abord une histoire  d’amour avec la mer et l’univers marin. Breton de souche, le grand-père, Roger le Couteur passe, des les années 60, tout son temps libre sur l’eau, un moyen efficace d’évacuer le stress de son métier de chirurgien. Il embarque avec lui toute sa famille, dont un de ses fils, Yves, qui naturellement contracte le virus de la navigation. Adolescent, à l’heure où certains bricolaient les vélos, mobylettes petites motos, il préfère rester dans le garage familial à fabriquer ses premiers bateaux de style optimiste.

Brest Ocean Boat historique

Une passion tenace qui ne s’évanouit pas avec l’âge adulte puisqu’en 1968, le jeune homme décide de créer son propre chantier nautique. La famille Le Couteur est alors installée à Morgat, au sud de Brest, et c’est là qu’il s’établit, non sans s’attirer les sarcasmes des gens du coin. À l’époque, Morgat était en effet destiné à la pêche et absolument pas à la plaisance. Yves n’en a que faire et, avec l’appui de son père et un tempérament bien trempé, ouvre sous l’enseigne KYS (pour Kamaled Yacht Service, Camaret en breton).

D’abord axé sur l’entretien et la réparation, il a l’idée d’ouvrir, quasiment au démarrage, un magasin d’accastillage tenu par son épouse et offrant ainsi un service de proximité aux plaisanciers comme aux pêcheurs.

Il a également une idée originale, puisqu’il va, avec son père, acheter des bateaux en Angleterre pour les revendre. Appréciant la qualité des carènes anglaises, ils réaménagent ensuite les bateaux pour les revendre et ça marche. Les années 70 marquent aussi le début de la plaisance populaire et Yves le comprend très vite. Pour ne pas rater ce tournant, il devient alors agent Bénéteau avec KYS. Les résultats sont rapidement encourageants et année après année, notre homme fait son trou dans le secteur. En 1983, lors du salon nautique de Paris, Annette Roux lui conseille alors de s’intéresser à Brest, un port en devenir. Yves prend bonne note du conseil et, en 1984, il devient concessionnaire Bénéteau à Brest sous le nom Service Plaisance. 

Une implantation sur le port du Moulin Blanc

Toutefois, il faut remettre les choses dans leur contexte. En 1984, le port du Moulin Blanc n’a rien à voir avec la zone de plaisance que nous connaissons aujourd’hui. Les locaux ressemblaient plus à des algecco ou à des hangars de 20 m de long par 5 à 7 m de large et étaient totalement inadaptés au nautisme. Qui plus est, il était interdit de construire sur le port. Du coup, notre homme joue la prudence et s’installe d’abord dans un bureau et ce n’est qu’un an plus tard qu’il s’établit sur le port.

Avec son épouse, Yves Le Couteur construit le même type de business qu’à Morgat en ouvrant un magasin d’accastillage. Yves ne ménage pas sa peine, il devient aussi le représentant des professionnels nautiques du port et oeuvre pour la création d’aménagements et d’infrastructures adaptées à la plaisance moderne. En 2000, il profite ainsi d’un nouvel espace de travail, un parc pouvant accueillir 60 bateaux. Le chantier propose alors la vente, la réparation, l’entretien, le stockage et toujours le réaménagement de bateaux. Il garde aussi l’habitude d’aller acheter des bateaux outre-Manche, mais avec toutefois des unités plus conséquentes pour offrir à la clientèle française les avantages des vedettes anglaises de l’époque et notamment des Princess.

Nicolas pour prendre le relais

Là encore, il s’agissait d’une histoire de famille,  car, pendant ses voyages en Grande-Bretagne, il était bien souvent accompagné par l’un de ses fils, Nicolas. Il faut dire que le petit Nicolas a plus ou moins grandi entre les murs de l’entreprise et les navigations familiales. Dès qu’il fut en âge de le faire, il n’hésita jamais a donner quelques coups de main au chantier. En 2008, alors qu’il a 23 ans, son père Yves décide de vendre Service Plaisance. Nicolas en profite alors pour partir découvrir le monde et parfaire son anglais. Il passe alors un an en Nouvelle-Zélande en travaillant…chez un revendeur Beneteau. Fin 2009 alors que son départ pour découvrir l’Australie était prévu, il modifie ses plans pour rejoindre KYS, l’entreprise créée par son père en 1968 et qui est resté dans le giron familial. En effet, après la vente de Service Plaisance, Yves a réactivé KYS. L’idée de départ de Nicolas était juste de donner un coup de main, mais elle se transforma en quelque chose de plus durable.

Brest Ocean Boat course au large

Il fait alors ses armes dans la gestion du magasin d’accastillage et un peu dans de vente jusqu’à la levée de la cause de non-concurrence en 2014. Il devient alors agent Bénéteau du concessionnaire Bénéteau Brest.

Les résultats sont là, l’entreprise grossit et la demande se fait plus forte. En association avec des investisseurs passionnés, Nicolas décide alors de racheter le concessionnaire de Brest qui devient dès lors Brest Ocean Boat. L’affaire est signée le 1er mai 2019, date à laquelle, Nicolas le Couteur, âgé seulement de 34 ans, devient le concessionnaire Beneteau de Brest.

Une équipe de 11 personnes

Un sacré challenge sachant que l’on parle d’une entreprise employant 11 personnes dont 3 commerciaux Yves, Philippe et Gildas ; 3 personnes au magasin d’accastillage USHIP, Erwan, Ronan et Nora ; 4 personnes à l’atelier Franck, Erwann, Kemo et Patxi. On parle aussi d’un outil de travail de 1750 m2 avec un magasin de 600 m2, un show room de 550 m2, un atelier de 600m2, le tout sur un terrain de 5500m2. Le chantier est capable de gérer des bateaux jusqu’à 50 tonnes et il propose les marques Bénéteau, Rhea, Zodiac et Suzuki.

Ne se laissant pas impressionner par le défi, Nicolas mise à fond sur le service client. Il donne aussi un coup de jeune au show room pour mettre en valeur les bateaux ainsi qu’au magasin d’accastillage. Parallèlement, il planche sur un port à sec sur plusieurs niveaux. Il offre également la possibilité à ses clients de rejoindre le boat club ouvert en juin 2020 avec déjà en service un Flyer 6, Flyer 8 et First 24.

Un gros travail en seulement 1 an, mais il semble que ce soit là une tradition familiale bien ancrée chez les Le Couteur.

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