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Beneteau SWT 48 - navigation aérien
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Beneteau Swift Trawler 48, Un trawler nommé désir

Le nouveau navire amiral de la gamme Swift Trawler arrive avec une carène modernisée et un tout nouveau plan de pont. Un relooking en profondeur du 47 pour être plus en phase avec les demandes des plaisanciers.

Lorsqu’en 2003 Beneteau a lancé sa gamme Swift Trawler, la marque française a en quelque sorte révolutionné le secteur en proposant un trawler confortable, plus rapide que ses concurrents et surtout beaucoup moins cher. Un concept qui a été rapidement couronné de succès et près de 20 ans après, la réussite ne se dément pas. Entre temps, la famille s’est modernisée et adaptée aux nouvelles demandes des plaisanciers. Le Swift Trawler 48 est donc le dernier né de la famille. Il vient en fait remplacer le 47 et devient le navire amiral de la gamme depuis que le 50 en est sorti.

Sur le plan esthétique, peu de bouleversement. Le ST 48 reprend les codes de l’univers Trawler avec une allure un peu ramassée qui dégage une impression de puissance. La longue timonerie est bordée par une vraie coursive tandis que le cockpit offre une surface intéressante. Il n’en reste pas moins un bateau moderne avec notamment un flybridge de près de 20m2, un grand bain de soleil avant ou encore une plateforme de bain généreuse et hydraulique (en option). On retrouve également la signature Beneteau avec le logo encastré dans le support de coursive.

La similarité avec les autres modèles de la gamme, notamment le 41, mais aussi le Frand Trawler 62, n’a rien d’étonnant puisque le design est signé Andreani et d’(autre part, nous sommes ici dans un univers assez conservateur où il ne faut pas affoler les clients.

Une gamme au succès incontesté

Bateau de voyage à part entière, le ST 48 a donc été pensé pour vivre à bord. Cela commence dans le cockpit, relativement vaste et disposant d’une longue banquette arrière. On peut bien évidement y ajouter rune table sans que cela ne gène trop la circulation. Pour faciliter les mouvements à bord, le Beneteau adopte d’ailleurs des passavants asymétriques. Celui sur bâbord servira uniquement en cas de nécessité alors que sur tribord, on profite d’un vrai passage, large et bien protégé par un haut pavois. C’est là aussi qu’arrive la porte latérale permettant notamment d’accéder au poste de pilotage. Enfin, cette coursive peut être fermée par une porte transparente évitant ainsi l’air de s’engouffrer dans le cockpit. Le pont avant reçoit un bain de soleil pour deux personnes ainsi qu’une petite marche au-dessus de l’ancre à poste, le sport parfait pour observer les dauphins.

Du cockpit, on peut également emprunter les escaliers pour rejoindre le fly. Cet escalier, comme sur le défunt 47, est escamotable, c’est-à-dire qu’il se range en position verticale quand on n’en a pas besoin, libérant de l’espace dans le cockpit, c’est bien vu.

Le Flybridge en lui même brille par sa surface généreuse. Un espace dans lequel on trouve bien évidemment un poste de conduite, mais aussi une grande banquette en U transformable en solarium ainsi qu’un bloc cuisine avec grille. En option, le tout peut être surmonté d’un T-Top, un vrai plus pour les climats très ensoleillés.

Grâce à une porte coulissante, la frontière entre le cockpit et le pont principal disparaît totalement et l’absence de marche permet d’obtenir un espace de vie intéressant. En revanche, le blocage des portes coulissantes est à revoir. Très lumineux, ce pont principal comporte une cuisine en L avec tout l’électroménager nécessaire, un long rangement sur tribord et un carré un peu plus en avant sur bâbord. La cuisine en elle-même regorge d’astuces à commencer par les tiroirs pour les tasses, le dessus de l’évier se transformant ou planche à découper ou la poubelle avec le logo Beneteau en relief. Ce dernier, assez grand pour accueillir 6 à 7 personnes peut également se transformer en couchage d’appoint pour deux personnes avec en sus un rideau qui peut entouré complètement cet espace pour plus d’intimité.

La partie nuit offre quant à elle pas moins de trois cabines. Celle du propriétaire, située sur la proue, dispose d’un grand lit double avec de la place de chaque côté, mais aussi d’une salle d’eau attenante avec douche séparée et pas mal de rangements, notamment sous le lit. Les deux autres cabines proposent deux lits simples qui peuvent être rassemblés pour former des couchages doubles. La hauteur sous barrot reste correcte et la cabine bâbord profite même d’un long hublot pour une vue imprenable sur la mer. Les deux chambres partagent une salle d’eau d’une taille assez rare pour la catégorie et là encore avec une douche séparée.

Même si le ST 48 ne peut pas prétendre au statut très haut de gamme de certains acteurs du domaine, la finition est assez correcte, la décoration est de bon goût et le client peut choisir entre différentes couleurs de bois et de tissus.

Des performances correctes et une grande autonomie

L’un des points forts de la série Swift Trawler, c’est sa tenue en mer. Là encore, le ST 48 ne déçoit pas. Dessinée par le cabinet d’architectes italien Micad, la carène se montre très marine. Dès les premiers milles, le confort à bord est remarquable sans que l’on ait a subir de roulis, même dans les vagues. Le poids à vide (12,2 tonnes) est par ailleurs très raisonnable et grâce à sa carène semi-planante, le Beneteau affiche des performances plutôt intéressantes. Disponible en standard avec 2 x 380 ch Cummins, le bateau est également disponible avec 2 x 425 ch et c’est d’ailleurs dans cette version que nous l’avons testé. Ainsi propulsé, le trawler se montre assez étonnant. Même s’il n’a aucune vocation sportive, les accélérations sont vives, notamment quand on se trouve à 1500 tours et que l’on décide de pousser la manette.

Beneteau SWT 48 - navigation - de l'avant

Une caractéristique rare dans la catégorie, mais qui peut s’avérer utile dans certaines circonstances. Dans les faits, on poussera rarement jusqu’à 26 noeuds, la vitesse maximale du bateau, mais on on apprécie en revanche l’allure de croisière, autour de 18 noeuds à 2500 tr/mn, ce qui permet de faire pas mal de route. Pour les croisières au long cours, on descendra même à 1500 tr/mn pour filer à 9,5 noeuds. Une vitesse qui octroie au navire une autonomie supérieure à 600 milles grâce aux 1 930 litres du réservoir. 

Des résultats loin d’être ridicules qui s’accompagnent en sus d’un vrai confort en mer, tant au niveau du comportement que du volume sonore. Il convient en effet de souligner  le travail d’insonorisation particulièrement réussi.

L’avis de la rédaction

Le Swift Trawler 48 confirme une fois de plus tout le bien que l’on pense de cette gamme. Il conserve le dynamisme de ses frères de gamme tout en ajoutant des astuces  et plus de confort à bord. Capable de s’aventurer loin en couchant jusqu’à 8 personnes, il est également assez polyvalent, et cerise sur le gâteau, son tarif reste assez sage comparé à la concurrence.

Performances

Essai réalisé à St Petersbourg (USA) avec 2 x 435 ch Cummins, 6 personnes à bord, mer calme

Régime moteurVitesse (en noeuds)
600 tr/mn2,5
1000 tr/mn7
1500 tr/mn9,2
2000 tr/mn15,4
2500 tr/mn18,7
3000 tr/mn26,1
Déjaugeage7,8 sec
0 à 20 noeuds9,4 sec
Beneteau ST 47 - plan

Fiche Technique

Longueur14,74 m
Largeur4,50 m
Poids sans moteur12 200 kg
Matériau de la carèneFibre de verre
Nbre de personnesB14 / C16
Couchages8
Réservoir carburant1 930 Litres
Réservoir d’eau640 Litres
Puissance Maxi2 x 425 ch
Puissance conseillée2 x 380 ch
HomologationB
ConstructeurBeneteau (France)
ImportateurRéseau

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