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10 conseils pour bien acheter son bateau

Acheter un bateau c’est souvent un rêve ou l’aboutissement d’un long projet. Pour autant, il convient de faire le bon choix, tant au niveau du type de bateau ou de la motorisation qu’au niveau du financement ou de l’assurance. Qui plus est, les délais sont aujourd’hui de plus en plus long, cela laisse du temps de réfléchir pour faire le bon choix.

Un bateau pour en faire quoi ?

L’offre en matière de bateau est nombreuse et surtout hétéroclite. Aussi, la première question avant de se lancer dans un achat, c’est : “Que vais-je en faire ?”. Entre les simples sorties pêche, le ski nautique ou le bronzage, le cahier des charges n’est pas tout à fait le même. En outre, il faut tenir compte de la zone de navigation du mode d’hivernage ou encore de sa motorisation. Autant se poser les bonnes questions dès le départ.

1 – Définir son programme ?

La première recette pour ne pas vous tromper de bateau et éviter des déceptions, c’est de définir le plus précisément possible qu’elle va être votre utilisation en prenant en compte le type d’activité envisagée, pêche, balade, plongée, ski nautique, etc… mais aussi la zone de navigation, le nombre de passagers à embarquer ou encore le temps d’utilisation par an.

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On voit souvent des gens acheter un bateau sans avoir réfléchi précisément à son utilisation. Concrètement, il y a pourtant peu de chance que l’amateur de pêche ait besoin d’un bain de soleil ou d’équipements très luxueux. Si celui-ci navigue un ou deux mois par an en méditerranée, il s’orientera donc plus facilement vers une coque open de 5 ou 6 mètres ou un semi-rigide de type open. Dans le même esprit, mais pour un pêcheur sortant toute l’année, parfois au large, en Bretagne ou en Normandie, un véritable pêche promenade d’au moins 6 mètres avec une timonerie s’imposera à moins que le côté sportif d’un fishing le séduise.

Le plongeur en bouteille ou le chasseur sous-marin recherchera quant à lui une coque open ou un semi-rigide au pont bien dégagé et à la stabilité sans faille avec, si possible, une importante capacité d’embarquement.

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De son côté une famille misant tout sur les sports nautiques et les loisirs en période estivale jettera plus facilement son dévolu sur un petit sport boat ou même un authentique bateau de glisse tandis que certains vont privilégier les bains de soleil.

Enfin, la croisière requiert quant à elle un bateau véritablement habitable avec une autonomie conséquente pour tailler la route.

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Comme on le voit, le bateau se prêtant à toutes les disciplines n’existe pas encore même si certains moutons à cinq pattes s’en rapprochent. Une preuve donc que la première démarche avant l’achat, s’est de poser clairement les différents usages que vous prévoyez.

2 – Pour Quelle zone de navigation ?

Selon votre zone de navigation, vous ne choisirez pas le même type de navire. Le bain de soleil peut ainsi paraître accessoire en Normandie ou Bretagne nord alors qu’il sera peut-être indispensable en Méditerranée. De même, on ne va pas affronter la houle de la mer du nord avec un bateau de wake et, à contrario, le bateau de baroudeur, très fermé, ne se justifie pas forcément dans le sud. Pensez également à certaines contraintes liées à la région comme la marée où un bateau pouvant s’échouer facilement est utile.

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Enfin, si vous êtes un nomade, vous vous tournerez plus facilement vers des bateaux démontables ou vers des unités très légères, facilement transportables.

3 – Choisir la bonne taille ?

Loin d’être une simple question de budget, la taille se définit d’abord en fonction du programme, du nombre de personnes généralement à bord et de la zone de navigation.

Pour un usage polyvalent, la taille moyenne est aujourd’hui située autour de 6 m. Cela offre un bateau suffisamment vaste et confortable, mais qui reste aisément transportable. 

A contrario, pour certains programmes, il faut être plus pointus. Si par exemple vous aimez la pêche au large ou les longues balades, parfois lointaines, difficile d’envisager une embarcation de moins de 6 ou 7 mètres. 

Le nombre de personnes à bord est également à prendre en compte. En effet, au-delà de la capacité maximale indiquée par le constructeur, il faut surtout que l’on puisse encore circuler une fois tout le monde à bord. Ainsi, dur un bateau de 5 mètres, il est confortable d’être plus de quatre à bord.

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La zone de navigation a elle aussi son importance. Dans des mers réputées difficiles comme la Bretagne nord avec une longue houle, difficile d’envisager une embarcation trop petite. A l’inverse si vous adorez les petites criques pour beacher, mieux vaut privilégiez une embarcation de taille modeste.

Enfin, n’oubliez pas transport et stockage sachant par exemple que si vous envisagez de remorquer votre navire, vous devez posséder véhicule et permis adaptés (B ou E).

4 – Quelle motorisation ?

Quelle puissance ?

Les bateaux sont de plus en plus souvent vendus en package avec deux ou trois motorisations possibles que ce soit en version in-board ou hors-bord. De manière générale, la puissance conseillée par le constructeur offre en principe le meilleur compromis pour toutes les utilisations. La puissance maximale ne se justifie que si vous prévoyez d’embarquer beaucoup de monde ou de poids ou si vous êtes adeptes des bateaux sportifs.

A contrario, la puissance minimale est souvent un peu faible et représente généralement un argument économique (permis inférieur, prix modeste), mais se révèle peu intéressante pour le comportement marin. Une motorisation trop faible peut aussi se fatiguer plus vite et nuire au bon fonctionnement du bateau. Pour certaines utilisations comme la pêche à la traîne, cette option peut néanmoins se justifier.

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Quatre temps ou deux temps 

Si le quatre temps domine aujourd’hui largement les débats, le deux temps à injection directe conserve ses adeptes. Au fil du temps, chaque technologie n’a eu de cesse de s’améliorer ce qui fait que désormais, les deux types de moteurs offrent des prestations quasiment identiques.

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Pour les distinguer, il faut désormais comparer puissance par puissance, sachant que la base technique utilisée fait désormais plus souvent la différence que la technologie employée. On préfèrera ainsi la souplesse d’un bloc V6 ou l’on privilégiera la compacité d’un moteur quatre cylindres. Côté consommation et pollution, enfin, le match demeure là aussi très serré et il faudra plus réfléchir en terme d’adéquation avec la coque achetée ou pourquoi pas de durée de garantie.

5 – comprendre les homologation et catégories

Catégories de conception

Depuis le 16 juin 1998, les anciennes catégories de navigation ont laissé place aux catégories de conception, conformes aux normes CE. Cela offre une garantie commerciale pour les constructeurs et une garantie de qualité et de sécurité pour les plaisanciers.

Ces catégories ne prennent plus en compte les distances d’un abri, mais la capacité du bateau à affronter les conditions météo. Sur les papiers du bateau, la catégorie de conception est stipulée de A à D en fonction des capacités du navire, sachant qu’un bateau peut être homologable dans deux catégories, à vous de choisir alors.


Catégories de conception

Force du vent (échelle de Beaufort)

Hauteur significative des vagues (en m)

A

> 8 Bft

> 4 m

B

< ou = 8 Bft

< ou = 4 m

C

< ou = 6 Bft

< ou = 2 m

D

< ou = 4 Bft

< ou = 0,5 m

Catégories de navigation

En dehors des catégories de conception, qui concernent le bateau, on distingue également deux catégories de navigation liées au permis bateau,  celle côtière, jusqu’à 6 milles d’un abri et l’hauturière, au-delà de 6 milles.

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En dehors de la distance à laquelle vous êtes autorisée à naviguer avec votre permis, ces catégories déterminent également le matériel de sécurité obligatoire à bord.

6 – Faire un achat raisonné

Une fois votre bateau choisit, à vous d’être astucieux pour l’acquérir au meilleur prix. La période des salons est d’ailleurs assez propice pour dénicher les bonnes affaires, mais aussi pour trouver un financement facile, voire pour l’assurer en effectuant toutes les démarches sur place et en profitant des promotions.

7 – Comment trouver la bonne affaire

Les modèles déclassés

Les salons sont aussi le moment où arrive la nouvelle gamme. Si vous avez un budget assez serré, il peut être intéressant de vous rabattre sur les modèles du millésime précédent, les déclassés. Neufs, récents, ils ont juste pour défaut d’être estampillés de l’année précédente. Un moindre inconvénient si l’on considère que l’on peut les «négocier» 15 à 25 % moins cher avec parfois en sus quelques équipements supplémentaires s’il s’agit d’un modèle d’expo.

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Offres de lancement et promotions salon

Lors des salons, les exposants n’hésitent pas à faire des opérations chocs, soit pour se débarrasser de modèles en stock, soit pour lancer un tout nouveau modèle. Dans les deux cas, l’escompte accordé est souvent plus rentable pour eux que d’assumer le prix du transport retour… En outre, pour qu’un nouveau modèle fonctionne, il faut qu’il soit vu et pour cela, rien de mieux qu’un plaisancier qui navigue…. Enfin, en ces mois d’hiver où les ventes se font plus rares, quelques bonnes ventes sur salon remontent les chiffres.

Dès lors, mettez-vous en quête de ces bonnes affaires et n’hésitez pas à discuter avec le vendeur même si rien n’est affiché sur le bateau, les réductions sont souvent conséquentes, de l’ordre de 10 à 20 %.

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Les séries limitées

À la manière de l’automobile, les constructeurs proposent de plus en plus souvent des séries limitées. Dotés d’une décoration spécifique, généralement disponibles en package avec un choix restreint côté motorisation, ces embarcations sont souvent affichées avec des tarifs attractifs et surtout, ils bénéficient la plupart du temps d’un équipement beaucoup plus généreux. En ajoutant le prix lié à l’opération commerciale et celui de l’équipement supplémentaire, l’avantage client peut facilement atteindre 15 %.

Jouez la carte de l’équipement

Négocier le prix peut être intéressant, mais si votre bateau ne comporte aucun équipement, l’opération ne sera finalement pas si bénéfique que cela. Les salons permettent justement de discuter un peu plus au niveau de l’équipement d’autant que les équipementiers jouent eux aussi la carte promotion. Négocier dans ce sens peut donc se révéler très profitable.

Autre solution, aller directement discuter avec les équipementiers et regrouper vos achats pour obtenir une ristourne, une technique qui, là encore, à fait ses preuves. Revers de la médaille, qui paiera le montage ?

8 – Comment financer votre bateau

À moins de pouvoir acheter au Contant, vous devrez impérativement passer par la case financement. Là encore, la concurrence est importante et il ne faut pas hésiter à vous adresser à plusieurs organismes. L’achat sur un salon permet justement de faire un devis en quelques minutes. Qui plus est, certains organismes de financement peuvent offrir quelques avantages notamment au niveau de votre assurance.

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En passant par une banque

Pour nombre d’entre vous, le premier réflexe consiste à passer par une banque, voir même par sa propre banque. La méthode est sans surprise, les taux généralement clairement affichés et si vous êtes déjà client, la négociation se fera facilement. À l’inverse, on tombe ici sur des prêts à la consommation, pas toujours très bien adaptés au monde de la plaisance et les taux ne sont pas forcément intéressants.

Les organismes de crédit spécialisés

Aujourd’hui, la plupart des professionnels travaillent en relation avec un ou plusieurs organismes de financement. Il en existe pas mal sur le marché à l’image d’April, de CG Mer, AXA Yachting ou encore Axel pour ne citer qu’eux. Avantage de ces sociétés, ils connaissent parfaitement le secteur et sont capables de vous proposer un produit en adéquation avec votre achat. En outre, leur réponse est souvent rapide et ils interviennent même souvent directement lors de l’achat du bateau qui plus est sur un salon avec des formalités simplifiées. Autre point intéressant, ils proposent parfois un couplage avec une assurance ce qui facilite les choses.

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A contrario, les tarifs, en apparence attractifs, sont parfois un peu élevés, notamment côté assurance et il convient de faire jouer la concurrence.

Le financement constructeur

Dernière option, le financement constructeur, bien que peu répandu, commence à gagner du terrain. Pour le moment, seuls quelques grands noms comme Bénéteau, Yamaha ou Brunswick proposent ce service, en s’alliant, pour l’occasion à des organismes de crédit. Pour autant, cette alternative est à considérer, car les offres peuvent être intéressantes notamment au niveau des assurances proposées ou encore de la rapidité de traitement. À l’inverse, les offres sont parfois un peu plus opaques que dans une banque classique et il convient de bien lire les détails avant de signer.

9 – Assurez son bateau

Au moment d’acheter votre bateau, vous allez peut-être souscrire par la même occasion une assurance pour votre navire. Afin d’éviter de signer n’importe quoi, griser par l’achat de votre embarcation, il convient de garder à l’esprit les règles de base de l’assurance afin de ne pas tomber dans les plus gros pièges.

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Définir son niveau de protection

Les assurances plaisances sont nombreuses, mais leurs garanties, leurs conditions et leurs tarifs sont eux aussi disparates. Pour bien commencer, il faut déjà définir le degré de protection que vous souhaitez avoir.

Deux éléments sont absolument indispensables : la responsabilité civile et la défense juridique. Une fois ces éléments intégrés, libre à vous de choisir différentes options en fonction de vos besoins. Vous pouvez par exemple opter pour le vol, l’incendie, la garantie « Dommages » ou encore des frais de retirement. Attention toutefois à bien regarder les clauses d’exclusions, parfois surprenantes…

Les garanties principales

La responsabilité civile

C’est elle qui prend en charge les dommages corporels ou matériels causés à un tiers sachant que sont considérés comme tiers les personnes qui sont en dehors de votre embarcation, mais pas forcément celles présentes à votre bord ou les membres de votre famille.

« Protection juridique »

Très utile, celle que l’on appelle aussi « Défense et recours », vous permet de vous faire représenter par votre assurance en cas de problème juridique. Cela vaut pour un accident, mais aussi pour un conflit avec un prestataire de service, le constructeur du bateau, voire un vice caché.

Les garanties secondaires

La garantie dommage

Elle permet d’assurer le bateau et son équipement pour tout ce qui est matériel. Elle intervient en cas d’avarie, de perte, de destruction ou de détérioration suite à un accident. Elle protège aussi le bateau pendant un transport terrestre. Enfin, en cas de sauvetage du navire, cette garantie couvre parfois les frais.

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« Frais de retirement »

Cette garantie optionnelle couvre les frais liés au retirement de votre bateau suite à un naufrage si ce dernier constitue une gêne pour la navigation, des frais souvent élevés.

La garantie contre le vol

Elle indemnise le plaisancier en cas de vol de son bateau ou de son équipement. Attention, pour l’équipement, ce dernier doit être enfermé ou solidement fixé et il vous appartient de prouver l’effraction.

« Individuelle marine »

C’est tout simplement votre assurance personnelle, celle qui protège le pilote du bateau et qui vous indemnisera en en cas de problème corporel, voire de décès.

Côté tarifs

L’offre étant extrêmement variée, il est très difficile de donner un tarif fiable. En fait, en dehors de la concurrence, la variété de ces tarifs est due au fait que chaque bateau est un cas particulier. Entre deux bateaux identiques, la motorisation différente, l’équipement à bord ou encore le lieu de stockage hivernal peut faire varier la note de manière conséquente.

Chaque contrat se fait donc au cas par cas en fonction des différentes garanties ou des usages prévus par les plaisanciers. Le mieux est donc de définir son niveau de garantie et ses habitudes puis de faire marcher la concurrence en multipliant les devis.

10 – Immatriculez votre bateau

Selon les textes, toute embarcation excédent 2,75 m de long pour 1,20 m de large, comportant une réserve de flottabilité de plus de 350 litres ou propulsée par une motorisation supérieure à 4,5 ch doit être immatriculée y compris s’il s’agit d’un bateau pneumatique ou d’un semi-rigide.

Pour immatriculer un bateau, vous devez choisir un port d’attache et vous pouvez effectuer cette démarche directement ou par courrier. La procédure comporte plusieurs documents :

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La fiche Plaisance

C’est le premier formulaire à remplir pour toute demande d’immatriculation qu’il s’agisse d’un bateau neuf ou d’occasion. Disponible auprès des professionnels ou des affaires maritimes, ce document comporte notamment les caractéristiques du bateau et l’identité du propriétaire.

La carte de navigation

Les navires de moins de trois tonneaux doivent être munis d’un document appelé “Carte ne Nvaigation”. De couleur bleue, cette carte, délivrée par les affaires maritimes, représente un titre de navigation simplifié par rapport à l’acte de francisation. La carte de navigation est gratuite et ne nécessite pas de visa annuel.

L’acte de Francisation

C’est le papier le plus important pour votre navire, équivalent de la carte grise automobile. Il se présente sous la forme d’un petit livret rouge-orange délivré par les douanes et la Marine Marchande à tout navire de plus de trois tonneaux.

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L’acte de francisation en lui-même est gratuit, mais chaque année, vous devrez vous acquittez des droits de francisation et de navigation, à savoir un droit sur la coque et un sur le moteur (voir tableau).

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